Disséminés sur le littoral comme autant de points de repère, les phares font partie intégrante du patrimoine architectural de la côte d’Opale. Indispensables aux pêcheurs pour prévenir des zones dangereuses ou pour repérer les entrées des ports maritimes, ces tours sont aujourd’hui complétées par des équipements de navigation et de géolocalisation propres à chaque navire. Il n’en reste pas moins que les phares sont emblématiques. Ils attirent de nombreux touristes qui n’ont pas peur de faire chauffer leurs mollets pour aller à l’ascension des innombrables marches pour atteindre la lanterne et profiter ainsi d’une vue panoramique sur notre magnifique région.
Le phare du cap Gris-Nez
Situé sur une base militaire, il est malheureusement impossible de le visiter. Le phare qui domine le site des Deux Caps est un incontournable du littoral et des clichés touristiques. Le premier bâtiment a été détruit en 1944. Un phare métallique provisoire a été installé avant que ne soit mis en service, en 1957, celui que nous connaissons actuellement. D’une portée de 29 milles, il est automatisé depuis 1986.
D’une hauteur de 72 mètres, le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage se trouve à son pied.
Le phare de Walde
Le phare atypique de la région qui matérialise la limite entre la Manche et la mer du Nord. Construction unique en France, érigée en 1859 sur des pilotis métalliques, la structure supporte un plancher, un balcon et jusqu’à trois gardiens pouvaient vivre dans un logement de 5 m de diamètre. Il domine le banc de sable à plus de 15 m de hauteur et à 11 m de la plus haute mer. Définitivement éteint en 2001 et laissé à l’abandon, c’est grâce à la protection des monuments historiques (reconnu en 2022) qu’il sera sauvé de la destruction et sera prochainement rénové.
Aujourd’hui, en plus de l’intérêt patrimonial (témoignage des innovations techniques de cette époque), le phare est un passage obligé pour les touristes. En effet, on vient observer les nombreux phoques qui se prélassent sur les bancs sablonneux du littoral de Marck, non loin de Calais.
Le phare de la Canche
Situé au Touquet-Paris-Plage, le phare date du début des années 50. Il a la particularité de se trouver à plus de 800 m de la mer, près de l’estuaire de la Canche. Cette localisation est due à la dangerosité de l’embouchure. À cet endroit, on recensait de nombreux naufrages avant la construction des premiers sémaphores et phares, datant du XIXe.
Du haut de ses 57 m et après avoir grimpé ses 274 marches, vous aurez une vue magnifique sur la station balnéaire et ses environs. La tour octogonale en briques et béton est classée aux monuments historiques depuis 2011. Complétez votre visite par l’exposition qui a lieu dans l’ancienne maison du gardien. Vous découvrirez les anciens feux et l’histoire de ce monument incontournable de la ville. La visite, animée par un guide, est un moment d’échange et de découverte sur le fonctionnement, l’histoire de la station et de l’estuaire de la Canche.
Le phare de Calais
Repère pour les navires qui rentrent au port, le phare de Calais illumine le ciel depuis 1848.
Haut de 51 mètres et de 58 mètres par rapport au niveau de la mer, vous gravirez pas moins de 271 marches pour parvenir au balcon qui vous offre une vue à 360°.
Tout de blanc vêtu à l’exception du sommet noir, le phare de Calais est crucial pour la traversée du détroit du Pas-de-Calais, servant ainsi de repère indéfectible aux nombreux navires qui empruntent cette voie maritime. Les faisceaux de la lampe ont une portée de 23 milles, soit 43 kilomètres.
La visite du phare vous fera découvrir (gratuitement) tous les outils nécessaires à la navigation et à la signalisation maritime. Explications, démonstrations et même mise en pratique grâce aux guides présents sur le site.
La montée (payante) vous offrira de jolis panoramas sur le port, la ville, le tunnel, les bateaux, etc. Vous trouverez de nombreuses anecdotes sur l’histoire et le fonctionnement du phare à travers les époques.
Le phare du Risban
Nous voici à Dunkerque, au pied du phare le plus septentrional de France. Sa lanterne d’une portée de 26 milles, soit 48 kilomètres, ses 276 marches qui vous emmènent à 63 mètres de haut font de lui un géant du Nord !
Le phare est classé aux monuments historiques depuis 2011. Son nom lui vient de l’ancien fort (Risban ou Gros Risban), érigé par Vauban, sur lequel il est construit. Toujours en activité, le phare est automatisé en 1985. Établi dans le port de Dunkerque, des visites sont organisées tous les dimanches pendant les vacances scolaires et lors de la période estivale (renseignements et réservations : musée portuaire de Dunkerque).